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Erschienen in:

Open Access 04.12.2024 | Originalien

Prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort non-neurogène

verfasst von: Dr Adrien Grégoris, Dre Anna-Eliane Abboud, Pr Massimo Valerio, Dr Andry Perrin

Erschienen in: Urologie in der Praxis | Ausgabe 4/2024

Résumé

L’incontinence urinaire d’effort affecte hommes et femmes, causant une perte involontaire d’urine lors de l’augmentation de la pression abdominale. Elle résulte de l’hypermobilité urétrale et/ ou de l’insuffisance sphinctérienne intrinsèque, avec un coût social et économique important en Europe. Sa prise en charge inclut des méthodes conservatrices et chirurgicales, dont ces dernières seront abordées dans cet article.
Chez les femmes, les traitements incluent l’utilisation d’agents comblants pour améliorer la coaptation urétrale, les bandelettes sous-urétrales pour compenser la faiblesse des ligaments pubo-urétraux, la bandelette autologue pour les cas complexes ou après échec d’une bandelette synthétique, la suspension rétropubienne (colposuspension selon Burch) pour restaurer le support pelvien et le sphincter artificiel pour les cas d’insuffisance sphinctérienne intrinsèque ou après échec chirurgical.
Chez les hommes, les options chirurgicales pour l’incontinence urinaire post-chirurgie urétro-prostatique incluent l’injection d’agents comblants pour améliorer la coaptation urétrale, les bandelettes sous-urétrales pour soutenir l’urètre bulbaire, et le sphincter artificiel pour les cas modérés à sévères, offrant une continence efficace mais avec un taux de complications plus élevé.
Ces options chirurgicales présentent des avantages et des limites spécifiques, nécessitant une évaluation personnalisée. Les avancées techniques continuent d’offrir de bonnes perspectives pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort, soulignant l’importance d’une évaluation standardisée et d’un suivi rigoureux pour comparer efficacement les différentes méthodes.
Hinweise
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Note de l‘éditeur

Springer Nature conserve une position neutre en ce qui concerne les revendications juridictionnelles dans les cartes géographiques et les affiliations institutionnelles figurant dans ses publications.
Abkürzungen
AC
Agent comblant
BA
Bandelettes autologues
BS
Bandelettes sous-urétrales synthétiques
BU
Bilan urodynamique
CS
Colposuspension selon Burch
IUE
Incontinence urinaire d’effort
IU
Incontinence urinaire
IUPP
Incontinence urinaire post-prostatectomie
ISI
Insuffisance sphinctérienne intrinsèque
RLPP
Retrograde leak point pressure
RO
Rétro-pubienne
SA
Sphincters artificiels
SU/CU
Sédiment urinaire/culture d’urine
TO
Trans-obturateur

Introduction

L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est caractérisée par une perte d’urine involontaire lors d’augmentation de la pression abdominale, affectant hommes et femmes. Elle résulte de l’hypermobilité urétrale et/ ou de l’insuffisance sphinctérienne intrinsèque (ISI). Elle a un impact social et économique considérable, coûtant 69.1 milliards d’euros en 2023 en Europe et projeté à 86.7 milliards en 2030. Sa prévalence augmente, estimée à 28.4 millions de femmes aux USA d’ici 2050, actuellement à 18.3 millions. La prise en charge, conservatrice ou chirurgicale, est essentielle. Cette revue se focalise sur les options chirurgicales [1, 2].

CHIRURGIE DE L’INCONTINENCE URINAIRE D’EFFORT CHEZ LA FEMME

1) Agents comblant

Mécanisme d’action/histoire

L’utilisation d’agents comblants (AC) a débuté en 1938 avec du morrhuate de sodium, suivi du polytetrafluoroethylene dans les années 1980, puis de la graisse autologue dans les années 1990. Le collagène bovin a été le gold-standard jusqu’en 2010. Les AC actuels incluent le Bulkamid®, l’hydroxyapatite de calcium et les perles de zirconium. Ils devraient être biocompatibles, non-immunogènes, non-migrateurs et non-dégradables. Ils augmentent le volume autour de l’urètre proximal pour améliorer sa coaptation et résistance à la pression vésicale.

Indication/Contre-indication

L’injection d’AC est indiquée chez les patients avec une faible « Valsalva Leak Point Pressure » VLPP (< 60 cmH2O), une vessie stable, en présence ou non d’une hypermobilité urétrale. Son utilisation est réalisable post-radiothérapie avec des résultats encourageants.
Contre-indications : fragilité des muqueuses, infection urinaire active et hyper-sensibilité à un composé de l’agent comblant. L’hyperactivité détrusorienne fait encore débat et la plupart des études retrouvent de moins bons résultats en sa présence.

Résultats/complications

Les injections d’AC ne dépassent pas l’efficacité chirurgicale et durent moins longtemps mais surpassent les traitements non chirurgicaux, avec un risque accru de complications mineures. Indépendantes de l’âge, elles sont relativement sûres, causant parfois douleur, rétention ou infection. Les complications graves restent rares (abcès, diverticules, pseudo-kystes ou extravasation).

Conclusion

L’injection d’AC, bien que d’efficacité modeste, est sûre et peu morbide, réalisable en ambulatoire sous anesthésie locale. Elle est idéale pour des patientes fragiles ou refusant des chirurgies invasives, surtout en cas d’ISI [3].

2) Bandelettes synthétiques

Mécanisme d’action/histoire

Introduites en 1996, les bandelettes sous-urétrales (BS) sont devenues le principal traitement de l’IUE féminine pour leur simplicité, efficacité et faible risque de complications. Elles compensent la faiblesse des ligaments pubo-urétraux et de la paroi vaginale antérieur, réduisant l’hypermobilité urétrale et l’IUE par un soutien et une compression dynamique de l’urètre.

Indication/Contre-indication

La BS est le traitement chirurgical de référence de l’IUE féminine. Pour une IUE démontrée non-compliquée, la réalisation d’examen complémentaire n’est pas nécessaire. Les contre-indications incluent l’incontinence urinaire (IU) d’urgence pure ou mixte à prédominance d’urgence. Une vessie hypo-active ou des antécédents de chirurgies urétrales sont des contre-indications relatives.

Technique opératoire

Voie rétro-pubienne (RP) :
Insertion de la bandelette sous-urétrale par trocarts, du vagin à l’abdomen ou inversement. Incision de 2 cm au milieu de l’urètre, dissection jusqu’au fascia endopelvien, incisions près de la symphyse pubienne, vidange vésicale, passage des trocarts en évitant l’urètre et urétro-cystoscopie pour vérifier l’absence de lésion. La bandelette est placée sous l’urètre sans tension.
Voie trans-obturatrice (TO) :
Insertion du trocart de la cuisse au vagin ou inversement. Incision identique à la voie RP et dissection vaginale latérale jusqu’à la membrane obturatrice. Incision cutanée sous le long adducteur à hauteur du clitoris. Insertion des trocarts, urétro-cystoscopie et tension de la BS.
Incision unique :
Similaire à la TO avec passage du trocart du vagin à la cuisse, mais sans perforation de la membrane obturatrice. Ancrage de la BS au muscle obturateur externe.

Résultats

Les voies RP et TO montrent une efficacité similaire à court et moyen terme, jusqu’à 97 % et 98 % de succès subjectif respectivement [4]. L’efficacité objective est bonne et comparable dans les deux cas. À long terme, la RP semble meilleure que la TO (efficacité de 83.1 % vs 64.1 % respectivement), la TO nécessitant plus souvent une chirurgie additionnelle [5]. L’incision unique est plus récente et les données immatures. Deux méta-analyse retrouvent une efficacité meilleure des voies RP et TO, avec plus de chirurgies supplémentaires et de dyspareunies iatrogènes pour l’incision unique [6].
Les complications urologiques (lésion de la voie urinaire, algurie, dysurie, rétention urinaire) sont plus courantes avec la RP, tandis que la TO induit plus de douleurs, dyspareunies, et érosions post-opératoires. Les complications péri-opératoires, comme les hémorragies et infections urinaires, sont similaires entre RP et TO [7].

Conclusion

La mise en place d’une BS est une technique sûre avec peu de complication, finalement peu de contre-indication et d’excellents résultats post-opératoires. Il est cependant primordial que le chirurgien soit formé à la prise en charge de ces rares mais parfois très invalidantes complications.

3) Bandelette autologue (BA)

Mécanisme d’action/histoire

Introduite en 1933 par Price et popularisée par McGuire en 1978, les BA ont été le gold standard avant les BS des années 1990. Placées au col vésical et à l’urètre proximal, elles compriment l’urètre postérieur lors d’augmentations de la pression intra-abdominale. En raison de leur action compressive, elles étaient historiquement choisies pour l’incontinence urinaire d’effort sévère et/ou compliquée (vessie neurologique, radiothérapie pelvienne, chirurgie urétrale ou récidive d’IUE après chirurgie).

Indication/Contre-indication

Les BA sont privilégiées pour l’IUE compliquée ou pour les patientes ne souhaitant pas de matériel synthétique. Elles sont également indiquées après récidive d’IUE après échec d’une BS. Elle est idéale pour la pratique d’auto-sondage car peut être posée avec plus de tension qu’une BS, avec des risques minimes d’érosions [8].

Résultats

Les BA offrent jusqu’à 45 % de guérison complète (pad test/24h < 8 g et état subjectif de guérison) et 93 % de « guérison/amélioration » dans une population d’IU simple et complexe, avec les IU simples atteignant jusqu’à 100 % de « guérison/amélioration » [9]. Les études montrent une efficacité similaire entre BA et BS, malgré des différences méthodologiques [10, 11].
Les complications incluent des troubles mictionnels (1.5–7.8 %) et des rétention urinaire (20 %) géré par auto-sondage. Les chirurgies pour rétention persistante ont un risque de récidive d’IUE jusqu’à 17 % [8]. L’hyperactivité vésicale de novo affecte 15-20 % des patients. Infections opératoires, hématomes, et séromes apparaissent dans 8‑10 % des cas, avec des infections urinaires jusqu’à 11 % selon une méta-analyse de l’AUA [12, 13].

Conclusion

L’efficacité des BA et BS est similaire, avec un léger avantage pour la BS. On retrouve plus de complications post-opératoires pour la BA, comme la rétention urinaire. Les BS bénéficient d’un temps opératoire réduit et d’une hospitalisation plus courte. Néanmoins, leurs risques à long terme tels qu’érosions et dyspareunies relancent l’intérêt pour les BA, particulièrement pour les cas complexes [11].

4) Suspension rétropubienne (colposuspension selon Burch, (CS))

Mécanisme d’action/histoire

Décrite par Burch en 1961, cette technique liait le fascia para-vaginal à l’arc tendineux pelvien, avant de privilégier le ligament de Cooper pour plus de solidité. Modifiée par Tanagho en 1978, elle a évolué vers la localisation actuelle des sutures, plus latérales à l’urètre. La Marshall-Marchetti Krantz (MMK), proposée en 1949, attachait le col vésical à la symphyse pubienne. Bien qu’efficace, elle fut retirée en 2009 car présentait un risque de symphysite dévastatrice (0.7 %) [14]. Ces techniques visent à restaurer le support pelvien, limitant l’hypermobilité urétrale lors d’efforts.

Indication/Contre-indication

La CS s’adresse à l’IUE sur hypermobilité urétrale. Elle est peut notamment être réalisée lors d’une cure de prolapsus concomitante.

Résultats

La CS est associée à de bons résultats, une revue systématique Cochrane retrouve une continence allant de 85 % à 90 % à 1 ans et 70 % à 5 ans [15]. La revue systématique ESTER retrouve elle jusqu’à 76.7 % d’efficacité à 1 an [6].
Les risques de saignements et d’hématomes sont de 2 %, avec des lésions vésicales (0.4–9.6 %) et urétrales (0.2–2 %) possibles. Les infections opératoires varient de 4 % à 10.8 %, et les infections urinaires de 4 à 40 %. Les troubles mictionnels post-opératoires affectent jusqu’à 25 % des cas, mais l’auto-sondage reste rare (0.7–7 %). Une instabilité détrusorienne apparaît chez 8‑32 % des patientes, tandis que 8 % voient une amélioration des troubles de stockage. La dysparéunie chronique affecte 2‑4 % des cas, avec un risque de prolapsus postérieur de 12-17 %[14].
Comparée aux bandelettes sous-urétrales, la revue systématique Cochrane ne retrouve aucune différence significative en termes de continence subjective ou objective [15]. Également dans la revue systématique ESTER, absence de supériorité des BS par rapport à la CS de Burch. Les BS entraînent plus de perforations urétrales/vésicales, mais offrent des avantages en durée opératoire, durée d’hospitalisation, et moindre prolapsus [6].
La laparoscopie n’offre pas de supériorité en efficacité mais réduit la perte sanguine, la douleur post-opératoire, et la durée d’hospitalisation, malgré un temps opératoire plus long [14]. Moins de complications post-opératoires sont notées avec la laparoscopie, sans confirmation par la revue systématique Cochrane [15].
Peu de données existent sur l’approche robotique, justifiable uniquement en cas d’opération abdominale robotique concomitante [14].

Conclusion

La CS est une méthode efficace pour traiter l’IUE due à une hypermobilité urétrale. Malgré les avancées laparoscopiques et robotiques, l’approche ouverte est fréquente, offrant de bons résultats. Par rapport aux bandelettes sous-urétrales, la CS présente une efficacité similaire avec néanmoins une morbidité en faveur des bandelettes sous-urétrales, d’où leur popularité.

5) Sphincter artificiel (SA)

Mécanisme d’action/Histoire

Initialement créée pour les femmes dans les années 1970 (Fig. 1), les sphincters artificiels (SA) AMS-800 (AMS, Etats-Unis) sont désormais utilisés chez les hommes pour l’incontinence urinaire post-prostatectomie (IUPP). Les premiers usages étaient féminins, mais après les années 1990, l’approbation de la FDA a cessé et l’usage aux États-Unis a chuté, restant actif en Europe et surtout en France, avec des méthodes actuellement minimalement invasives.
Bien que sans preuve urodynamique, les SA améliorent conjointement le stockage et la vidange vésicale en ajustant la résistance de sortie, intéressant dans les cas d’hypo-contractilité détrusorienne.

Indication/Contre-indication

Le SA est indiqué pour l’IUE causée par une ISI ou après échec chirurgical, mais pas pour l’IUE liée à l’hypermobilité urétrale. L’ISI, sans définition internationale, se caractérise en France par :
  • IUE à la toux sans hypermobilité urétrale,
  • Test de Bonney négatif,
  • Faible « Valsalva Leak Point Pressure » (VLPP).
L’évaluation pré-opératoire à l’implantation d’un SA inclut :
  • Anamnèse approfondie, vérifiant les antécédents chirurgicaux d’IUE, de chirurgie et d’irradiation pelvienne, évaluation des capacités cognitives, de l’état physique et de la dextérité.
  • Examen clinique abdomino-pelvien évaluant l’intégrité et la mobilité urétrale, incluant les tests d’Ulmsten et Bonney.
  • Débitmétrie et mesure du résidu post-mictionnel, cherchant à exclure un trouble mictionnel.
  • Urétro-cystoscopie afin d’exclure des lésions urétro-vésicales.
  • Le bilan urodynamique (BU), crucial pour les patients neurologiques. Il recherche une hyperactivité détrusorienne et une hypo-compliance vésicale, contre-indiquant le SA pour éviter des risques sur le système urinaire supérieur. La vidéo-fluoroscopie aide à examiner filière urétrale et sa mobilité.

Résultats

Une revue systématique montre des taux de continence de 61.1 % à 100 %, de continence sociale de 71 % à 100 %, et d’amélioration de 81.3 % à 100 % sur 5 à 204 mois de suivi moyen. Le taux de rétention urinaire varie de 0 % à 14.3 %, d’hyperactivité vésicale de novo de 0 % à 25 %, et 14.9 % ont des difficultés avec la pompe, souvent liées à des troubles cognitifs, de dextérité ou d’obésité.
En laparotomie, les taux d’explantation, d’érosion et de pannes varient de 0 % à 45.3 %, 0 % à 14.3 % et 0 % à 44.1 % sur 28.1 à 204 mois de suivi moyen. En laparoscopie, les taux sont de 0 % à 8.1 % pour l’explantation et l’érosion, et de 0 % à 12.2 % pour les pannes sur 12.1 à 37.5 mois de suivi moyen. Avec la robotique, les taux d’explantation et d’érosion varient de 0 % à 22 %, sans pannes sur 5 à 18.9 mois de suivi moyen.
Sur plus de 5 ans, les séries ouvertes montrent 61.1 % à 85.6 % de continence complète, avec des taux d’explantation de 7 % à 45.3 %, d’érosion de 2.9 % à 14.3 %, et de pannes de 13.6 % à 44.1 %. Les révisions nécessaires variaient de 15.3 % à 35.2 %, les séries les plus larges affichant les taux d’explantation et de pannes les plus faibles [16].

Conclusion

Le SA chez la femme affiche de bons résultats malgré une morbidité et des complications liées à la complexité de l’opération dans un espace pelvien étroit. La chirurgie robotique, offrant une meilleure visibilité et accès, semble améliorer ces résultats. En France, cette technique est privilégiée pour l’IUE sur ISI et recommandée après un échec chirurgical initial.

CHIRURGIE DE L’INCONTINENCE URINAIRE D’EFFORT CHEZ L’HOMME

1) Agents comblants

Contexte

L’IUE masculine post-chirurgie urétro-prostatique peut être adressée par l’injection péri-urétrale d’AC, visant à améliorer la coaptation urétrale. Comparée aux autres traitements chirurgicaux, l’injection d’AC est moins invasive et effectuée en ambulatoire.

Résultats

Les données sur l’efficacité des AC sont limitées, montrant une large variabilité de 5.3 % à 83 % [17]. Une étude randomisée envers le SA a retrouvé une efficacité de 47 % après 48 mois[18]. Une étude d’analyse Bayésienne attribue à l’injection d’AC un OR de 0.26 (95 % CI: 0.025‑2.500) pour la continence, indiquant une efficacité modeste [19]. Des injections multiples peuvent être nécessaires, avec jusqu’à 39 % des hommes nécessitant ultérieurement une autre intervention [20]. Les complications incluent rétention urinaire (6 %) et infections urinaires (1 %) [17].

Conclusion

Malgré des données limitées, l’injection péri-urétrale d’AC est sûre avec peu de complications. Elle offre une efficacité modeste, nécessitant parfois plusieurs injections. C’est une option de première intention pour l’IUE légère à modérée chez des patients comorbides ou voulant éviter une chirurgie invasive.

2) Bandelette sous-urétrale

Histoire et contexte

Depuis les années 1970, suite à Kaufman publiant trois techniques pour l’IUPP via soutènement urétral, les BS masculines, inspirées par leur succès féminin, sont devenues privilégiées pour l’IUPP grâce à leur moindre invasivité et coût comparé aux sphincters artificiels [21]. Sans nécessiter de manipulation de la part du patient, elles conviennent à l’IUPP légère à modéré (Pad test < 400 g/jour ou < 3 protections/jour).

Types et résultats

Ancrée à l’os (Bone-anchored) :
La première bandelette, InVance (AMS, États-Unis), ancrée à l’os pubien, comprimait l’urètre bulbaire, offrant un taux de continence de 13 à 66 %. Les complications principalement infectieuses (3 à 15 %), parfois graves avec risques d’ostéite, ont mené à son retrait du marché américain [22].
Trans-obturatrice :
La bandelette AdVance (AMS, États-Unis) trans-obturatrice remobilise l’urètre bulbaire dans une position anatomique pré-prostatectomie sans compression, atteignant jusqu’à 76.8 % de succès à 3 ans. Les complications incluent rétention urinaire (2.7–15.1 %) et douleurs périnéales (4–17 %). L’AdVanceXP, version améliorée de 2010, montre 66 % de succès et 22.5 % d’amélioration après 36 mois. Une bonne mobilité urétrale favorise le succès, alors que les risques d’échec incluent comme antécédent une radiothérapie antérieure, l’injections d’AC, une résection endoscopique de la prostate et une fibrose urétrale [22].
Ajustements urodynamiques intra-opératoires :
Virtue (Coloplast, Danemark) combine deux bras trans-obturateurs et deux bras pré-pubiens (dit quadratique), intégrant les principes des bandelettes bone-anchored et trans-obturatrices. Les résultats varient : certaines études montrent 70.9 % de succès subjectif et 79.2 % objectif à 12 mois, tandis qu’une autre avec 55 mois de suivi indique seulement 32 % de succès [20, 22]. En intra-opératoire, un ajustement urodynamique peut être réalisé par mesure du Retrograde Leak Point Pressure (RLPP), via l’insertion d’un cathéter de Foley dans l’urètre pénien dont le ballonnet est gonflé à 1 ml. Le cathéter est connecté à une poche de solution saline et la RLPP est mesurée comme la hauteur de la poche par rapport à la symphyse pubienne à laquelle la chambre à goutte se met à goutter, permettant un ajustement intra-opératoire [23].
John et al. ont décrit l’apposition d’un implant de 4 x 2 cm de peau porcine (Bard, États-Unis) sur le muscle bulbocaverneux avant la suspension d’une bandelette en polypropylène Uretex (Bard, États-Unis) rétropubienne, dont l’action est compressive et ajustée sous contrôle urodynamique intra-opératoire, d’une part par mesure de la RLPP (comme pré-décrit) mais également par mesure antégrade de l’ouverture urétrale. Pour ce faire, un cathéter à capteur de pression est introduit par voie transurétrale dans la vessie, remplie à 200 ml. Un Valsalva est réalisé en appliquant une pression vésicale et la bandelette serrée à une pression antégrade d’ouverture urétrale entre 50 et 60 cmH2O. De deux séries d’un suivi médian de 14 et 36 mois, cette technique montre respectivement 75 % et 74 % de succès (décrit comme une diminution des fuites ou des protections de 50 %) avec comme complication principale la perforation vésicale, de 19 à 50 % [24, 25].
Ajustements postopératoires personnalisés :
Les bandelettes ajustables, comme l’Argus (Promedon SA, Argentine) et la Remeex (Neomedic International, Espagne), permettent de régler en post-opératoire la compression de l’urètre bulbaire via des sutures de tractions rétro-pubiennes. L’Argus atteint jusqu’à 79 % de succès à 25 mois, nécessitant un réajustement chez 39 % des patients, tandis que la Remeex a jusqu’à 65 % de succès à 32 mois. Les complications comprennent infections (5-7 %), érosions (3-13 %) et explantations (12-35 %).
L’ATOMS (A.M.I., Autriche) (Fig. 2) est une bandelette ajustable trans-obturatrice avec pad urétral et des filets latéraux, un port en titane pour l’ajustement et une connexion silicone. Une étude rétrospective montre 90 % de succès et 64 % de continence totale à 31 mois, avec 20 % d’explantations dues à l’intolérance au titane et 3 % de rétention urinaire. Sa position sous le muscle bulbo-spongieux et son ajustabilité réduisent les risques d’érosion, la rendant viable post-radiothérapie [22, 26].

Conclusion

Pour l’IUPP légère à modéré et idéalement sans radiothérapie, les BS sont recommandées. Les modèles ajustables/quadratiques s’adressent aux cas complexes. Des recherches à long terme sont essentielles pour déterminer leur durabilité.

3) Sphincter artificiel

Histoire et mécanisme d’action

Le premier SA, l’AMS 721 (AMS, USA), a été implanté en 1972 par Scott et collègues. L’AMS 800, une évolution avec revêtement antibiotique, connexions sans sutures et tailles réduites, inclut pompe, manchette gonflable et réservoir. Le ZSI 375 (2007, ZSI, Suisse), plus simple avec deux composants (pompe et manchette), permet un ajustement post-opératoire percutané [22].
Au repos, une manchette gonflable comprime l’urètre bulbaire pour empêcher les fuites urinaires. Une pompe contrôle le dégonflement, transférant le liquide (salin ou mélangé à un contraste) vers le réservoir. La manchette se regonfle passivement après 2 minutes.

Indication/Contre-indication

Le SA est préféré pour l’IUE modérée à sévère, incluant des cas complexes comme après chirurgie, radiothérapie, ou maladies neurologiques. L’évaluation inclut l’hyperactivité vésicale, l’hypo-contractilité détrusorienne, et la sévérité de l’incontinence, utilisant idéalement un Pad test. Indiqué surtout pour les cas sévères (> 400 g/24h ou > 3 protections/24h), un historique de radiothérapie pelvienne est vérifié mais n’exclut pas l’utilisation du SA.
L’urétro-cystoscopie assure l’intégrité urétrale sans sténose de l’anastomose urétro-vésicale. Le BU confirme l’IUE et évalue la présence de contractions détrusoriennes non inhibées ainsi que la capacité et compliance vésicale (contre-indication relative) [27]. L’évaluation cognitive et la dextérité du patient est essentielle pour l’usage correct de l’appareil.

Résultats

Le SA est populaire pour son efficacité, avec jusqu’à 80 % de continence (variant de 61 à 100 % selon les critères). Linder et al. retrouvent pour 1083 implants (1983 à 2011) sur un suivi médian de 4.1 ans, 59 % des patients n’utilisant que 0 à 1 protection/jour, 94 % se déclarant très satisfaits. Malgré le risque accru de complications post-opératoires après radiothérapie pelvienne, l’efficacité reste élevée, même chez ces patients.
Pour l’IUE sévère, l’usage de deux manchettes en tandem a été exploré pour augmenter l’occlusion urétrale et améliorer la continence. Les résultats varient, certaines études notent une légère amélioration, tandis que des analyses à plus long terme montrent peu de différence face à l’usage d’une seule manchette.
La manchette trans-caverneuse, évitant la dissection urétrale après urétroplastie ou radiothérapie, utilise la tunique albuginée comme support urétral supplémentaire. Elle porte un risque de dysfonction érectile bien que toutefois, une étude sur 23 patients n’a pas montré de baisse significative de la fonction érectile après un an.
Depuis 2010 il est également possible de choisir une taille de manchette plus petite de 3.5 cm au lieu de 4 cm. Il était retrouvé chez beaucoup de patient une atrophie spongieuse et l’adaptation de la taille de machette était nécessaire, malgré la préoccupation que cela puisse augmenter le risque d’érosion. Bien que la plupart des études ne différencient pas la taille des manchettes, les résultats sont prometteurs et seul l’antécédent de radiothérapie a été retrouvé comme facteur de risque indépendant d’érosion. La taille de la manchette devrait donc être discuté chez ces patients entre le bénéfice attendu et les risques de complications post-opératoires augmentés.
L’implantation d’un SA convient après l’échec d’un traitement initial, comme une bandelette, lors d’hypo-contractilité détrusorienne. L’efficacité d’une implantation de sauvetage rivalise avec celle d’une première implantation (55 % d’échec pour une seconde bandelette vs 6 % pour un sphincter de sauvetage). C’est aussi une option viable après infections de matériel sans érosion, avec jusqu’à 87 % de succès [20].
Les complications incluent une rétention urinaire allant jusqu’à 31 %, généralement due à un œdème urétral, généralement géré par la pose d’une une sonde vésicale Ch 10-12 pour deux à trois jours. Pour des rétentions plus longues, une sonde sus-pubienne réduit la compression et les risques d’érosion. Si l’étiologie se porte sur une manchette trop petite, son explantation sera nécessaire.
L’érosion urétrale se produit chez 5.2 à 10 % des patients, avec les érosions précoces dues à des lésions intra-opératoires et les tardives à une hypo-perfusion par compression de manchette nécessitant une explantation. L’urétro-cystoscopie est l’examen diagnostic de choix. Pour les manchettes de 3.5 cm, un risque accru d’érosion existe seulement après radiothérapie, indiquant que cette taille ne devrait pas être évitée afin d’obtenir une meilleure continence chez certains patients.
Les infections touchent 0.5 à 8.2 % des cas, principalement dues à Staphylococcus aureus et epidermidis, indiquant une origine cutanée. Les mal-fonctionnements de l’appareil, signalés par une incontinence récurrente, surviennent généralement après l’érosion ou l’infection, affectant 29 % des patients, souvent dans les premiers 48 mois. La recommandation actuelle est de remplacer tout le matériel en cas de dysfonction après 2 ans.
La réimplantation pour mal-fonctionnement ou ajustement de manchette équivalent en efficacité à la première pose. Néanmoins, la réimplantation suite à une infection ou érosion augmente le risque de complications, notamment d’érosions futures. Positionner la nouvelle manchette plus distalement après une érosion est recommandé [28].

Conclusion

Le SA est le traitement de référence pour l’incontinence urinaire d’effort masculine, surtout post-prostatectomie, offrant une haute efficacité. Son usage doit cependant être pondéré par un taux de complications supérieur à celui des bandelettes sous-urétrales.

CONCLUSION

Tant chez les femmes que les hommes, diverses options chirurgicales traitent l’incontinence urinaire d’effort, chacune avec ses avantages et limites (Tab. 1 et Tab. 2), nécessitant une évaluation personnalisée (Fig. 3 et Fig. 4). Les techniques évoluent, offrant de bonnes perspectives. Une standardisation de l’évaluation de l’incontinence et un suivi rigoureux sont essentiels pour comparer les différentes options actuelles et futures.
Tab. 1
Incontinence urinaire chez la femme
Technique
Paramètres
Avantages
Risques
Agents comblant
Incontinence urinaire légère
Insuffisance sphinctérienne intrinsèque ou hypermobilité urétrale
Ambulatoire
Peu de complication
Possible sur tissus post-radique
Faible efficacité
Peu nécessiter plusieurs ré-injections
Contre indiqué en cas de fragilité des muqueuses ou d’hypersensibilité au composé
Bandelette synthétique
Action de soutènement
Hypermobilité urétrale
Incontinence urinaire légère à modérée
Bons résultats
Peu de morbidité
Erosion
Douleur
Dyspareunie
Bandelette autologue
Action compressive
Hypermobilité urétrale ou insuffisance sphinctérienne intrinsèque
Incontinence urinaire sévère et/ou compliquée (e/a radiothérapie, immunosuppression, dysparéunies, douleur pelvienne chronique)
Récidive d’incontinence urinaire après bandelette synthétique
Moins de risque d’érosion lors de la réalisation d’auto-sondage
Peut être déployée avec une plus forte tension
Efficacité similaire aux bandelettes synthétiques
Plus de risque de rétention urinaire
Plus de risque de troubles mictionnels de stockage ou de vidange
Suspension rétropubienne (colposuspension selon Burch)
Action de soutènement
Hypermobilité urétrale pure
Intéressante en cas de reconstruction pelvienne concomitante
Plus morbide (approche trans-abdominale)
Plus de complication peri- et post-opératoire que les bandelettes
Sphincter artificiel
Insuffisance sphinctérienne pure
Incontinence modérée à sévère
Echec d’un premier traitement d’incontinence urinaire
Test de Marshall/Bonney négatif
Faible VLPP
Urètre figé
Cognition et dextérité prérequis
Très bonne efficacité
Intéressant dans les cas d’hypo-contractilité détrusorienne
Plus de complication et de morbidité
Tab. 2
Incontinence urinaire chez l’homme
Technique
Paramètres
Avantages
Risques
Agents comblant
Incontinence urinaire légère
Peu morbide
Faible efficacité
Peu nécessiter plusieurs ré-injections
Bandelette sous-urétrale
Incontinence urinaire légère à modéré
Action de soutènement
Bon rapport efficacité/complication
Déconseillé en cas d’hypo-contractilité détrusorienne
Sphincter artificiel
Incontinence urinaire sévère
Insuffisance sphinctérienne intrinsèque
Cognition et dextérité prérequis
Intéressant en cas d’hypo-contractilité détrusorienne
Préféré en cas d’antécédent d’irradiation
Complications plus élevées

Conformité aux directives éthiques

Conflit d’intérêts

A. Grégoris, A.-E. Abboud, M. Valerio et A. Perrin déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.
Pour cet article, les auteurs n’ont réalisé aucune étude sur les humains ou les animaux. Les études réalisées étaient conformes aux normes éthiques indiquées dans chaque cas.
Open Access This article is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License, which permits use, sharing, adaptation, distribution and reproduction in any medium or format, as long as you give appropriate credit to the original author(s) and the source, provide a link to the Creative Commons licence, and indicate if changes were made. The images or other third party material in this article are included in the article’s Creative Commons licence, unless indicated otherwise in a credit line to the material. If material is not included in the article’s Creative Commons licence and your intended use is not permitted by statutory regulation or exceeds the permitted use, you will need to obtain permission directly from the copyright holder. To view a copy of this licence, visit http://​creativecommons.​org/​licenses/​by/​4.​0/​.

Note de l‘éditeur

Springer Nature conserve une position neutre en ce qui concerne les revendications juridictionnelles dans les cartes géographiques et les affiliations institutionnelles figurant dans ses publications.
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Metadaten
Titel
Prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort non-neurogène
verfasst von
Dr Adrien Grégoris
Dre Anna-Eliane Abboud
Pr Massimo Valerio
Dr Andry Perrin
Publikationsdatum
04.12.2024
Verlag
Springer Vienna
Erschienen in
Urologie in der Praxis / Ausgabe 4/2024
Print ISSN: 2661-8737
Elektronische ISSN: 2661-8745
DOI
https://doi.org/10.1007/s41973-024-00278-w